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Moi, présidente…

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Moi, présidente, je ferais en sorte que chacun puisse apprendre et comprendre les lois, les régimes, les calculs auxquels nous sommes soumis en tant que citoyens. Il n’est pas normal que ces informations ne soient pas de notoriété publique. L’opacité et l’inintelligibilité des textes sont sidérantes.

Si nous avions appris comment fonctionnent les acteurs sociaux, la retraite, les cotisations, les différents contrats, nous ne passerions pas la moitié de notre vie d’adulte à traîner sur des forums pour tenter de trouver une réponse par le biais d’un article obscur cité par un facebookien apparemment éclairé, à comparer des notes avec les confrères, à chercher – en vain – à quel caisse on s’apparente.

Que l’on soit électron libre ou salarié boulonné à un poste, j’ai l’impression que l’ignorance règne, non pas qu’elle soit nécessairement voulue. C’est simplement qu’à un moment donné, nous sommes propulsés dans la vie active…mais de l’autre côté du miroir, des forces inconnues sont à l’oeuvre. Nous cotisons, mais pour quoi ? Nous payons nos impôts et les taxes, mais où vont-ils ?

Si nous avions ces connaissances au niveau scolaire, ou du moins si l’on nous avait inculqué quelques grandes lignes directrices, nous pourrions peut-être prendre des décisions plus avisées, ne pas jouer notre avenir sur un coup de dés et également mieux appréhender les politiques publiques.

Quand je lis les calculs appliqués, que ce soit pour la retraite, le revenu minimum, etc, j’ai beau avoir appris les logarithmes au lycée, et même être plutôt correcte en calcul, mon cerveau refuse de faire l’opération, parce qu’il ne comprend tout simplement pas le raisonnement qui se cache derrière tout cela, et, pire, craint même qu’il n’y ait pas de réel raisonnement. C’est tétanisant. Stressant. Urticant.

C’est injuste que la société soit divisée entre ceux qui savent tirer profit du système et ceux qui arriveront à la « retraite » avec rien en poche, ceux qui se retrouveront en marge car ils ne rentrent dans aucune case et ne veulent pas mentir ou tricher.

Pour être confiant en l’avenir, ou réformer le système pour qu’il s’adapte à notre société en mutation – expression galvaudée, s’il en est -, il faut déjà pouvoir le comprendre, non ?Mais pour avoir passé les derniers mois à poser des questions à mes paires comme aux « experts », il semblerait que tout le monde n’est pas logé à la même enseigne, loin de là. Quid de l’égalité ? Au moins face à la connaissance…